LA SYMPTOTHERMIE : UNE ALLIEE POUR TOMBER ENCEINTE ? | ||
La méthode de symptothermique ou symptothermie te permet par l’auto-observation de repérer le début et la fin de la période fertile du cycle menstruel et d’utiliser les données recueillies à des fins de contraception, de procréation ou de connaissance de ton corps. Longtemps ignorée ou dénigrée, il s’agit pourtant d’une méthode qui, utilisée à bon escient, recèle des qualités appréciables.
L’auto-observation permet de repérer avec fiabilité le début et la fin de la phase fertile du cycle menstruel et d’éviter des relations sexuelles non protégées ou au contraire de les favoriser si une grossesse se fait attendre. Pour la contraception, des marges de sécurité suffisantes sont prévues, qui seront d’autant plus importantes que les cycles sont irréguliers ou les observations incomplètes. Ces dernières décennies, la méthode a été fortement discréditée dans le milieu médical et en éducation sexuelle. L’amalgame avec d’autres méthodes naturelles moins efficaces a si bien réussi que dans les représentations collectives c’est la méthode Ogino-Knaus1, hautement inefficace dans son utilisation usuelle, qui désigne à elle seule toutes les méthodes dites « naturelles ». Pourtant, lorsqu’elle est bien utilisée, la symptothermie connaît une efficacité et une utilité remarquables.
Fertilité, principes de base
Le col s’ouvre, se ramollit et remonte dans le vagin en phase fertile pré-ovulatoire. Sous l’effet des œstrogènes, le bouchon muqueux épais se liquéfie sur quelques jours en une glaire cervicale de plus en plus fertile, d’abord peu élastique et pâteuse, puis de type « blanc d’œuf cru » très extensible. L’alcalinité de la glaire permet aux spermatozoïdes de remonter rapidement vers les cryptes du col et dans l’utérus et de survivre 5 jours maximum. Lorsque le follicule dominant dans l’ovaire libère un ovule, celui-ci n’est fécondable que dans les 24 heures. En phase post-ovulatoire la glaire disparaît, le follicule dominant devient le corps jaune et sécrète de la progestérone, qui fait augmenter la température basale du corps de 0,2 à 0,3°C jusqu’aux prochaines règles. Seule une augmentation de la température permet d’attester de manière certaine que l’ovulation a eu lieu et on ne peut parler de vraies règles que dans ce cas. Si des saignements surviennent sans augmentation de température préalable, il peut s’agir de saignements péri-ovulatoires ou d’un cycle anovulatoire.
Fertilité et sympthothermie
Elle peut effectuer une autopalpation du col si la glaire cervicale est difficile à identifier. Lorsque la glaire filante s’est transformée en glaire épaisse et que la température a augmenté plusieurs jours suivant des critères précis, une fécondation n’est plus possible, la fenêtre de fertilité est fermée. Cette deuxième phase est habituellement constante pour une femme donnée, 12 à 16 jours en moyenne alors que la phase pré-ovulatoire peut avoir une durée très variable. La première année d’utilisation, cette dernière s’ouvre dès le 6ᵉ jour du cycle par mesure de sécurité même si le processus fertile n’est repéré que plus tard.
Un soutien naturel à la procréation En matière d’infertilité, la symptothermie est également très utile lorsque l’investigation n’a trouvé aucune cause médicale, elle soutient avec des moyens simples les chances de procréation du couple en ciblant les relations sexuelles. Elle permet de récupérer une part de maîtrise de son corps et d’estime de soi souvent mise à mal quand la grossesse tarde. L’analyse des cyclogrammes peut mettre en évidence des déséquilibres tels un déficit en progestérone, une faible qualité de la glaire ou une possible hypothyroïdie, et de réorienter la femme vers son gynécologue.
La question de l’efficacité
Les médecins et les conseiller·ère·s des centres de santé sexuelle et plannings familiaux constatent indubitablement ce fait. Une étude de cohorte allemande importante (portant sur 900 femmes utilisant la symptothermie et plus de 17 000 cycles) met toutefois en évidence un indice de Pearl de 0,4 en utilisation parfaite (abstinence constante pendant les phases fertiles) et de 1,8 en utilisation typique (Frank-Herrmann, 2007). Les auteurs ont été surpris de constater qu’il n’y avait pas plus d’échecs chez les couples utilisateurs de méthodes barrière que chez ceux pratiquant l’abstinence en phase fertile. Ils en déduisent que les connaisseur·euse·s de la méthode sont plus susceptibles d’utiliser des préservatifs en phase fertile avec constance. Etonnamment, il n’y a eu que 7,5% de grossesses chez les personnes qui ont eu des relations sexuelles sans protection en phase fertile, taux bas qui pourrait être expliqué par le fait que certains couples n’ont pris que des « risques mesurés » en phase fertile. En outre, seules 9,2% des femmes ont été insatisfaites de la méthode et l’ont arrêtée. Les auteurs en concluent que la méthode symptothermique est hautement acceptable et efficace lorsqu’elle est suivie dans les règles de l’art avec constance. Seule une augmentation de la température permet d’attester de manière certaine que l’ovulation a eu lieu.
Elle n’est à l’évidence pas à recommander dans les situations de fragilité psycho-sociale ou l’apprentissage, la régularité de l’observation ou une protection systématique en phase fertile seraient difficiles. De même s’il y a présence d’une pathologie qui rendrait toute grossesse à haut risque. La participation du partenaire est essentielle, ce qui suppose une adhésion à l’abstinence ou une utilisation aisée des préservatifs.
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